samedi, 9 janvier 2016
http://eco-gestion.ac-amiens.fr/1093-d-autres-monnaies-pour-une-nouvelle-prosperite-christophe.html
Avec plus d’une trentaine de monnaies locales complémentaires (MLC) en circulation aujourd’hui sur ses territoires, la France s’inscrit désormais dans l’importante vague d’innovation monétaire qui se développe un peu partout sur la planète. On estime en effet à près de 5000, le nombre d’initiatives et de dispositifs qui promeuvent dans la quasi-totalité des régions du monde de nouveaux systèmes d’échange construits autour de monnaies différentes des seules monnaies nationales. Ainsi, les monnaies complémentaires, mais aussi les systèmes d’échange local et les banques de temps sont entrés à l’agenda politique alors que parallèlement de très nombreuses collectivités territoriales se sont associées à ces initiatives novatrices. Cette dynamique ne fait sans doute que commencer. La crise économique et financière de 2008 a conduit en effet à renforcer beaucoup de citoyens dans la conviction qu’il importe de ne pas laisser aux banques et aux Etats le monopole de l’émission de la monnaie. De même, de nombreuses entreprises portent un intérêt croissant à ces nouveaux systèmes d’échanges qui leur permettent de contrecarrer les effets délétères des crises financières à répétition sur l’activité tout en amoindrissant leur dépendance vis-à-vis du crédit bancaire. Voilà donc que la question démocratique et celle de l’ancrage local du développement économique et social convergent une fois de plus aux travers de ces innovations. Cet ouvrage est une version remaniée et raccourcie d’un rapport remis au gouvernement en avril 2015. Analysant la situation française replacée dans ce mouvement planétaire, il retrace notamment le cheminement d’une des avancée majeure obtenue par la Mission : la reconnaissance des monnaies complémentaires dans la loi relative à l’Économie Sociale et Solidaire de juillet 2014. Il comporte enfin dans sa deuxième partie, quelques-unes des contributions des meilleurs experts de ces sujets mobilisés tout au long de ce travail. Tous les éléments sont ainsi réunis pour permettre l’ouverture d’un vaste débat public sur ce sujet potentiellement décisif pour notre avenir.