dimanche, 22 novembre 2015
http://eco-gestion.ac-amiens.fr/746-climat-pour-quelques-degres-de-moins-le-24-11-2015-sur-arte.html
Depuis le sommet de la Terre à Rio, il y a plus de vingt ans, les conférences de l’ONU sur le changement climatique se sont enchaînées sans succès. Aucune n’a débouché sur un accord qui engage chaque pays dans la lutte contre le réchauffement climatique. Pour éviter le pire, la température ne doit pas augmenter de plus de 2 °C par rapport à l’ère préindustrielle, ce qui nécessite de diminuer de moitié nos émissions actuelles de CO2 d’ici à 2050. Face à cet immense défi, des scientifiques du monde entier se sont pour la première fois regroupés au sein d’un ambitieux programme, le Deep decarbonization pathways project (projet de décarbonisation profonde) ou DDPP, cornaqué par l’influent économiste Jeffrey Sachs. Pariant qu’on peut éviter la catastrophe sans revenir à l’âge de pierre, l’Américain a invité les meilleurs experts scientifiques des quinze nations les plus pollueuses à plancher sur des solutions compatibles avec le développement de leurs pays.
Ponctué par les éclairages de ceux qui débattent au sommet de ces enjeux environnementaux – dont Nicolas Hulot et Laurence Tubiana, ambassadrice française chargée des négociations sur le changement climatique – et des exemples de bonnes pratiques, ce documentaire expose les feuilles de route vertes proposées par les chercheurs. Aux États-Unis, Margaret Torn croit possible de diviser par dix les 17 tonnes d’émissions de CO2 produites par chaque Américain en un an (un record mondial), notamment en "décarbonant" l’industrie. En Chine, plus gros émetteur de gaz à effet de serre de la planète, il faut agir principalement sur l’urbanisme et le trafic routier. En France, Sandrine Mathy préconise de s’attaquer en priorité au secteur du bâtiment, qui demeure très énergivore. Ces scientifiques parviendront-ils à faire entendre leur voix lors de la COP21 ? Cette enquête, qui nous immerge aussi dans les préparatifs de l’événement, montre en tout cas que les tractations vont bon train. Précise et pragmatique, l’approche du DDPP laisse entrevoir plus qu’une lueur d’espoir.