"Envoyé Spécial : La satisfaction client", le 03/03/2016 sur France 2
Je râle, donc je suis…
Que faire quand on n’est pas satisfait d’un produit ou d’un service ? Il y a toujours la possibilité d’écrire ou de téléphoner au service client des marques, mais bien souvent, cela se solde par… une longue, très longue attente ! Certains consommateurs mécontents ont trouvé la parade : râler sur les réseaux sociaux. Leurs griefs, ils les exposent publiquement sur les pages Facebook des marques ou sur Twitter. Des messages qui constituent une arme de destruction massive en termes de publicité : tout le monde peut les lire !
En général, l’effet est immédiat : les marques répondent quasi instantanément pour éviter toute mauvaise réclame. La force de frappe des mécontents sur les réseaux sociaux les a conduites à s’adapter, et à faire naître un nouveau métier : celui de community manager, ces hommes de l’ombre chargés de répondre en temps réel aux clients râleurs. Comment organiser un tel service 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 ? Comment mesurer l’impact d’un râleur sur les réseaux sociaux ? Et, surtout, comment endiguer le "bad buzz", quand l’un de ces mécontents est suivi par des dizaines, voire des centaines de milliers de lecteurs sur Facebook ou Twitter ?
Une enquête de Leslie Benzaquen et Yvan Burnier.
Passeurs : le business de l’exil
En août dernier, à une cinquantaine de kilomètres de Vienne, la police autrichienne a retrouvé un camion frigorifique abandonné sur le bas-côté. A l’intérieur, 71 cadavres, dont certains déjà en décomposition. Des réfugiés : 59 hommes, 8 femmes et 4 enfants. Derrière ce drame du "camion de la mort", des passeurs.
C’est un business rentable, très rentable. Le trafic de migrants générerait aujourd’hui plus de 6 milliards d’euros par an de bénéfices dans le monde. Il est géré par des professionnels du crime, dont certains livrent un témoignage rare aux caméras d’"Envoyé spécial" et expliquent comment ils font fortune sur la misère. Une enquête exceptionnelle entre l’Autriche et la Turquie, au cœur de ces multinationales du trafic de réfugiés.
Un reportage de Virginie Vilar et Olivier Gardette.
Peut-on encore vivre de sa musique ?
Depuis douze ans, le métier d’artiste est englué dans une profonde crise. Piratage, streaming musical légal : les ventes de disques se sont effondrées d’environ 60%. Alain Souchon, Laurent Voulzy, Fréro Delavega, Youssoupha, Jean-Michel Jarre, Caravan Palace…, les musiciens que nous avons suivis réinventent leur manière de faire et de vivre de leur musique. Ils misent sur la vidéo en ligne, le streaming, les concerts, l’entrepreneuriat, l’international…
La musique se trouve à un moment charnière de son histoire. Le numérique représente-t-il une part importante des revenus des musiciens ? Quelle valeur le public accorde-t-il à la création musicale ?
Un reportage de Guillaume Cahour et Emilie Denis.
La route du rhume
Les Français s’enrhument en moyenne trois fois par an. Les enfants, plus fragiles, jusqu’à six fois par an. Et ce n’est pas étonnant puisqu’il existe 150 formes de virus du rhume, ce qui rend impossible l’élaboration d’un vaccin, contrairement à la grippe. Un véritable business pour l’industrie pharmaceutique. Chaque année, de nouveaux médicaments miracles voient le jour, qui promettent tous d’éradiquer le rhume. Ces produits se déclinent sous toutes les formes : sprays nasaux, comprimés avec formules jour ou nuit, granulés, sirops avec ou sans sucre...
Majoritairement achetés sans ordonnance, ces remèdes font les beaux jours des pharmacies. Contrairement aux médicaments sur prescription dont le prix est fixé par l’Etat, le tarif des produits contre le rhume est fixé librement. Un non-sens qui permet d’assurer des marges bien plus confortables.
Certains médecins et centres de pharmacovigilance tirent aujourd’hui la sonnette d’alarme. Effets indésirables, risques d’accident cardiovasculaire, hypertension artérielle et même infarctus... Les Français soupçonnent-ils les risques qu’ils prennent en consommant ces médicaments sans surveillance médicale ?