Economie et gestion

Capital : "Les secrets du Made In France", diffusé le 05/11/2017 sur M6

Dans quelques jours s’ouvrira à Paris le salon du made in France. Les meilleurs artisans et producteurs régionaux viennent pendant 3 jours louer leur savoir-faire. Depuis des générations ils jouent la carte de la tradition et de l’authentique. Ils déplacent des montagnes pour défendre leur position face aux mastodontes de leur secteur. Mais attention, le label Made in France est-il la panacée ? Comment différencier le vrai et le faux made in France ?

La guerre des chaussettes
La chaussette, voilà bien un produit pour le moins indispensable que tout le monde possède dans sa garde-robe. C’est un marché colossal, près de 600 millions d’euros l’an passé. Vous ne le savez peut-être pas mais aujourd’hui 95 % de nos chaussettes sont fabriquées à l’étranger… Même celles portées par nos académiciens ! Et c’est là tout le paradoxe. Le made in France pour ces produits n’existe quasiment plus. Au point que les usines de fabrication de chaussettes se visitent comme des musées. Ce qui fait trembler les fabricants français se trouve à Datang, en Chine ; une ville entièrement dédiée à la chaussette et qui fournit un tiers de la production mondiale (près de 8 milliards de paires). Elle a d’ailleurs été baptisée la ville de la chaussette ! Ces chaussettes, vous les retrouvez dans les supermarchés français à des prix imbattables, moins d’un euro la paire. Face au géant chinois, comment les entreprises qui misent sur le made in France tentent-elles de résister ? Vous allez voir que le combat n’est peut-être pas perdu d’avance car ces marques pourraient bien tirer leur épingle du jeu. Enfin, vous découvrirez que certains fabricants parviennent à produire du bas prix de qualité.

La revanche des produits du terroir
À l’heure où les Français sont de plus en plus regardants sur ce qu’ils mangent et se soucient de l’origine et de la qualité, les produits du terroir ont le vent en poupe. Capital s’est penché sur plusieurs produits emblématiques qui font la fierté de notre pays. Vous la connaissez forcément puisque, souvent, elle se retrouve dans vos assiettes au moment du dessert : c’est la Gavotte, une crêpe dentelle enroulée sur elle-même. Elle existe depuis près d’un siècle et se vend aujourd’hui aux quatre coins de la planète. Comment Christian Tacquard, un autodidacte de 64 ans, a-t-il réussi à relancer cette petite entreprise bretonne pour en faire un véritable empire ? Ces produits du terroir, ce sont aussi des produits portés par de nouveaux entrepreneurs bien décidés à privilégier un savoir-faire sans pour autant céder aux sirènes de l’industrialisation à outrance. Le meilleur exemple est la bière artisanale, qui est en passe de défier les géants du secteur comme Heineken et Kronenbourg. En 5 ans, le nombre de brasseurs artisanaux a doublé. Comment ces professionnels du terroir réussissent-ils à remettre au goût du jour des saveurs anciennes ? Comment s’imposent-ils sur un marché détenu par les géants de l’alimentaire ?

Faux made in France : attention aux arnaques
Le made in France est devenu un argument commercial. Sept Français sur dix déclarent être prêts à dépenser 5 à 10% de plus lorsqu’il s’agit d’une fabrication française (source IFOP). Derrière ces produits tricolores, a priori authentiques, qui font vendre, existe-t-il des arnaques ? Nous avons enquêté sur l’emblème de nos terroirs : le vin. Derrière certaines étiquettes aux noms bien français, on trouve de plus en plus souvent du vin espagnol bon marché. Environ 80 millions de bouteilles seraient en circulation ; une grande partie de ce vin étant écoulé dans nos supermarchés. Les produits du terroir sont les principales cibles des fraudeurs car certains valent de l’or. Nous nous sommes penchés sur la gelée royale, dix fois plus chère que le miel traditionnel. Aujourd’hui, 90% de ces gelées seraient produites en Chine. Enfin, que valent les labels made in France ? Garantissent-ils vraiment une fabrication 100% française ? Enquête sur les nouveaux fraudeurs du bleu blanc rouge.

Mise à jour : 12 novembre 2017